C’est en faisant mes recherches sur l’ancienne station radar d’Apica et son village militaire démantelé que je suis tombé sur cette surprise.
En recherchant des photos qui pourraient montrer l’environnement et les installations du village militaire de la station radar Apica, installée sur le chemin de ce qui allait devenir la route 169, je suis tombé sur des photos prises par ses habitants et par les militaires qui ne représentaient pas ce à quoi je m’attendais.
Étant intéressé par tout ce qui a pu laisser une trace d’histoire au Québec et qui pourrait être une bonne raison pour partir en road trip ou en expédition, je m’intéresse aussi aux ponts couverts qui traversent certaines de nos belle rivières québécoises. Je les répertorie donc sur le site de RIVOQ en m’aidant, entre autre, du site de Pascal Conner (PontsCouverts.com) et du Répertoire du Patrimoine Culturel du Québec, pour ne nommer que ceux là. Plusieurs des ponts couverts ont pus être rescapés et ont été rénovés, comme le pont Bolduc, mais malheureusement, plusieurs autres sont sur le point de disparaître, comme le pont Blanc, ou sont déjà disparus à tout jamais. Qu’à cela ne tienne, il est toujours possible d’essayer de retrouver ces traces du passé en se rendant directement sur place! Yé, un road trip!
Eh bien c’est justement ce que ma dernière trouvaille me donne le goût de faire!
La station radar d’Apica a été l’une les premières stations à être mise en service au Québec, soit aussi tôt qu’en 1952. Et dès 1952 des photographies d’un pont couvert en forêt, construit au dessus de la rivière Pikauba, anciennement appelée Rivière Chicoutimi et située à distance de marche du village militaire, ont été prises.
Difficile de trouver un emplacement précis en se basant uniquement sur des photos en noir et blanc. Heureusement, une vue satellite des environs est facilement accessible via Google maps. Des dizaines de logiciels et d’applications rendent aussi les vues de terrain plus faciles à utiliser. De plus, les groupes relatifs aux stations de la ligne Pinetree et aux stations radar sont nombreux sur Facebook ce qui rend la recherche d’informations plus facile. Il faut néanmoins se donner la peine de faire des recherches et de poser des questions.
Il m’a donc été relativement facile de discuter avec des gens ayant été témoins de l’existence de ce pont alors qu’ils habitaient au village militaire d’Apica, soit comme officiers ou comme enfants des officiers. On a également pu me guider et m’indiquer où était situé ce pont à l’époque. Un merci spécial à Michel Pelletier pour les précieuses infos.
Avec cette information j’ai pu faire des vérifications sur des cartes topographiques (BaseCamp+Trackmaps), sur le site de la Bibliothèque et Archive nationales du Québec, sur différentes applications cartographiques (Canada Maps, Backcountry Navigator) et sur Google Map/Earth et Bing, ce qui me permet de pouvoir affirmer hors de tout doute l’emplacement et les coordonnées du pont que l’ont voit sur les photos.
Sur les vues satellites de Google Maps et de Bing on ne voit absolument aucune trace du pont ni même du chemin qui y mène, alors que sur les cartes topographiques il est bien visible. En fait, on dirait même que le chemin passe ailleurs sur les cartes satellites. C’est assez surprenant car ces outils sont généralement fiables et permettent habituellement de voir des traces historiques de plus de cent ans. Je ne crois pas que les cartes topographiques soient erronées non plus. Mon expérience avec l’utilisation de ces cartes m’a montré à de nombreuses reprises qu’elles indiquent souvent de très vieux chemins devenus inaccessibles car la nature y a complètement repris ses droits depuis longtemps. Je miserais donc sur les travaux effectués en 1998 lors de la destruction du village militaire, et sur la force de la nature du secteur, pour avoir réussi à effacer les traces du chemin. Quoi qu’il en soit, c’est une fois sur place que ce sera intéressant de voir si des traces de l’ancien sentier sont toujours visibles.
Coordonnées du pont: 47.977333, -71.409233
ET SON HISTOIRE?
Lorsque je publie un billet sur un pont couvert j’aime bien donner des détails sur son histoire. Pour ce pont, il n’y a absolument aucune données à nul part. À part sa trace sur les carte topographiques montrées ci-dessus, il est invisible sur les registres historiques et patrimoniaux. J’ai également discuté avec Pascal Conner du site PontsCouverts.com, et bien qu’il regroupe tous les ponts couverts actuels et disparus du Québec, il n’a jamais entendu parler de celui-ci. Son histoire, autant que son nom, demeure donc un mystère. Pour l’instant du moins.
Connaissez-vous le secteur du Mont-Apica, ou connaissez-vous des gens qui ont habité au village militaire à la fin du siècle dernier? Avez-vous l’intention d’aller sur place pour tenter de retrouver des traces du pont? Avez-vous des histoires similaires à raconter ou des endroits à suggérer pour aller explorer? Venez commenter cet article sur le forum de RIVOQ.
MISE À JOUR:
Merci à Pierrick Bouchard qui a suivit les indications et les coordonnées de cet article et qui a retrouvé l’emplacement du pont! J’étais effectivement pile dessus! 🙂 Suivez-ce lien pour lire l’article dédié à cette mise à jour: L’emplacement de l’ancien pont d’Apica confirmé!
SOURCES:
Bibliothèque et Archives nationales du Québec: http://www.banq.qc.ca/
Les ponts couverts au Québec: http://www.pontscouverts.com
Ministère de l’Énergie et des Ressources Naturelles du Québec: http://mern.gouv.qc.ca
Musée de l’Électronique et des Communications Militaires: http://www.c-and-e-museum.org/
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