Le phare de l’Île-d’Entrée est une installation côtière d’aide à la navigation construite en 1969. La structure est composée d’une tour de plan hexagonal en béton recouverte de crépi, sans fenêtre, et d’une lanterne en métal au toit arrondi. La lanterne, peinte en rouge, est ceinturée d’une galerie protégée par un garde-corps. Le phare de l’Île-d’Entrée est érigé en bordure d’une falaise, sur un site clôturé à proximité d’un petit hameau. Il se situe au sud-ouest de l’île d’Entrée, dans la municipalité des Îles-de-la-Madeleine.
Ce bien est cité immeuble patrimonial.

Valeur historique, architecturale et emblèmatique
Le phare de l’Île-d’Entrée présente un intérêt patrimonial pour sa valeur historique. Il témoigne de la volonté du ministère de la Marine et des Pêches du Canada de sécuriser le corridor maritime du golfe du Saint-Laurent, où se produisent de fréquents naufrages. La première phase de construction de phares aux Îles-de-la-Madeleine a lieu de 1870 à 1874. C’est durant cette période que l’ancien phare de l’île d’Entrée est érigé, soit en 1874. Ce premier phare est détruit par la foudre en 1908, puis reconstruit deux ans plus tard. Le phare actuel, datant de 1969, est la troisième sentinelle maritime érigée sur l’île d’Entrée. Il s’agit d’une structure moderne fonctionnant à l’électricité, contrairement au phare précédent dont le système est alimenté au kérosène. En 1988, le phare est automatisé; son dernier gardien quitte ses fonctions. Le phare de l’Île-d’Entrée rappelle l’histoire de la navigation aux îles de la Madeleine.
Le phare de l’Île-d’Entrée présente également un intérêt patrimonial pour sa valeur architecturale. Le bâtiment illustre l’évolution architecturale de ce type de construction aux îles de la Madeleine. Conçu par des ingénieurs du ministère des Transports du Canada, il est le seul phare de l’archipel construit en béton armé. La plupart des phares des îles sont en bois. Avec le phare du Borgot à l’Étang-du-Nord, reconstruit en matière plastique en 1987, le phare de l’Île-d’Entrée figure parmi les exemples de phares les plus récents et modernes sur l’archipel. La structure est de plan hexagonal et élancée. Elle s’inspire d’un modèle plus ancien utilisé dans les années 1870 durant la première vague de construction de phares au Canada. À titre d’exemple, le phare de l’Anse-à-la-Cabane, érigé en 1871 sur l’île du Havre-Aubert, possède un volume semblable. Le bâtiment de l’île d’Entrée est toutefois plus épuré et ne comporte aucun ornement ni ouverture sur la tour, à l’exception de la porte d’entrée. Le phare de l’Île-d’Entrée témoigne de l’évolution des systèmes d’aide à la navigation au cours du XXe siècle.
Le phare de l’Île-d’Entrée présente en outre un intérêt patrimonial pour sa valeur emblématique. La municipalité des Îles-de-la-Madeleine compte cinq phares encore fonctionnels et accessibles. Ils constituent des éléments dominants de son paysage architectural maritime. En plus de leur rôle d’aide à la navigation, les phares représentent toujours des repères maritimes pour les pêcheurs et les plaisanciers. Ils sont aussi des repères terrestres pour chacun de leur village respectif. Plus de 700 naufrages sont répertoriés au fil des ans dans cette région insulaire. La valeur symbolique de guide et de porteurs de lumière des phares demeure présente dans l’imaginaire collectif des Madelinots. L’histoire des phares est intimement liée à celle des îles de la Madeleine et les insulaires leur manifestent un attachement réel.
– Sexagésimale: 47°16’06.2″N 61°42’17.5″W
– Décimale: 47.268389°, -61.704861°
Localisation: Île d’Entrée
Date de construction: 1904-1905
Hauteur: 14.9 m
Feux: Flash blanc, période 3 secondes
Année d’automatisation: 1967
Visiteurs acceptés: oui
Statut patrimonial: Cité monument historique en 2006
Région administrative:
Gaspésie / Îles-de-la-Madeleine
Références et liens:
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