Le phare de Cap-des-Rosiers, est un phare construit entre 1853 et 1858 au village de Cap-des-Rosiers, près de Gaspé au Québec. Il fût officiellement allumé la première fois le 15 mars 1858. D’une hauteur de 34,1 mètres, il est le plus haut phare du Canada et aussi celui qui a connu le plus grand nombre de naufrages : le Chippewa, l’Arabian, l’Indian Chief, le Pékin, le Douchfour, le Carricks et bien d’autres navires ont coulé au large de Cap-des-Rosiers. Il s’agit d’un phare de jalonnement des côtes de deuxième ordre. Il est situé sur la rive sud du fleuve Saint-Laurent, au sommet d’une falaise en forte pente d’une hauteur de 15 mètres (50 pieds). C’est à cet endroit que se trouve l’embouchure du fleuve qui s’y jette dans le golfe du Saint-Laurent.

Le revêtement extérieur de brique et de stucco de la tour en pierre a été remplacé en 1984 par du marbre blanc. Les murs ont une épaisseur de 2,23 m (7 pi 3 po) à la base et 0,91 m (3 pi) au sommet. La tour a un diamètre de 7,77 m (25,5 pi) à la base et 5,18 m (17 pi) au sommet et pour y arriver vous devrez gravir 122 marches. La tour compte neuf étages, incluant le sous-sol et la chambre du feu située immédiatement sous la lanterne. Les fenêtres percées à chaque étage se superposent à tous les deux étages. Les blocs de pierre qui constituent le parement extérieur de la tour sont 20 cm (5 pouces) d’épaisseur; l’intérieur de la tour est revêtue d’un parement de briques réfractaires de la meilleure qualité. La construction du phare a coûté $75 000 à l’époque. Ses fondations, situées à environ 15 mètres (50 pieds) de la falaise, s’enfoncent à 2,5 mètres (8 pieds) dans le sol.
Le phare de Cap-des-Rosiers se démarque aussi par la nature innovante de son feu : en effet, il s’agissait à l’époque du premier feu catadioptrique de premier ordre sur le Saint-Laurent. Cet appareillage optique, fait de verre de Saint-Gobain et fabriqué par la compagnie Barbier, Bénard et Turenne fonctionnait à l’huile de baleine ou de marsouin et a coûté à lui seul $38 000. Il a été mis en service le 15 mars 1858 et fut ensuite remplacée par une lampe au pétrole blanc. Par la suite, ce fut une ampoule de 1000 watts installée en 1950 et finalement une de 400 W. La lampe actuelle a une durée de vie de 5 ans mais est changée préventivement aux 2.5 ans. Depuis le 23 mai 1903 l’éclairage est passé du blanc fixe au blanc par occultations. Des panneaux noirs rotatifs forment le code du phare : 15 s de clarté et 5 s d’obscurité. Ces codes, uniques pour chacun des phares, informaient les marins de leur position. S’il y a une panne d’électricité, il y a une lumière de secours automatique à l’extérieur sur la galerie du phare. De nouvelles portes et fenêtres ont été installées au milieu des années 1980.
La maison du gardien attenante a été démolie en 1956. Le hangar et l’abri du criard de brume ont été construits en 1958 par la compagnie Lafontaine et Bélanger, de Matane : ce sont des structures en bois sur fondations en béton; les toits sont rouges et les murs peints en blanc. Autrefois utilisé comme écurie, le hangar contient maintenant une salle de toilettes pour les visiteurs. Quant à l’abri du criard de brume, il s’agit d’un bâtiment d’un seul étage, qui contient la machinerie et sert aujourd’hui de centre d’interprétation. Le secteur a été nommé site historique national en 1974 et est devenu depuis un attrait touristique, d’autant plus que le parc national Forillon se trouve à proximité. Le phare est toujours opérationnel et est maintenant automatisé.
Fier témoin de la navigation côtière dans l’estuaire et le Golfe du Saint-Laurent en Gaspésie, ce célèbre phare est encore aujourd’hui un point de repère pour de nombreux marins. Il marque, pour les navigateurs au long cours, l’embouchure du fleuve Saint-Laurent et sert d’amer visuel aux pêcheurs côtiers et aux plaisanciers. De jour comme de nuit, le phare rassure les marins avec ses clins d’œil scintillants et réguliers. Vu du haut du ciel, son feu puissant guide même les pilotes d’avion dans la noirceur de la nuit. Il est connu partout dans le monde et ses photos sont emblématiques. La présence de ce phare a contribué à la croissance des ports du Saint-Laurent, notamment ceux de Québec et Montréal.
Le site historique maritime du Phare de Cap-des-Rosiers vous offre des visites guidées bilingues dont la durée de la visite est d’environ 45 minutes. Les heures et les dates des visites ainsi que les tarifs sont indiqués sur le site web du SHMPCDR. Le lien est donné au bas de l’article.
Le phare de Cap-des-Rosiers a été désigné lieu historique national le 11 juin 1973. La tour du phare a été classée édifice fédéral du patrimoine le 31 mars 1994.
Site menacé
Coordonnées:
– Sexagésimale: 48°51’22.7″N 64°12’03.6″W
– Décimale: 48.856301°, -64.200999°
Localisation: 1331 boul. Cap-des-Rosiers, Gaspé, Québec, G4X 6G7, tél : 418 892-5767
Date de construction: 1953 – 1958
Matériau: Brique et de stucco à sa construction, marbre blanc depuis 1984.
Élévation: 34,1 m, Feu à 41,5 mètres (136 pieds) au-dessus de la ligne des hautes marées.
Portée: 8 à 10 km (5 à 6 miles) de distance le jour et de 32 à 40 km (20 à 25 miles) de distance la nuit par temps clair dans les deux cas.
Feux: Feu rythmé à 3 éclats groupés, blanc, 20 s. (lum 2 s., obs. 2 s., lum. 2 s., obs. 2 s., lum. 2 s., obs. 10 s.)
Année d’automatisation: 1970
Gardienné: non
Visiteurs acceptés: Oui moyennant des frais. Pour plus d’informations sur les visites, cliquez ici.
Statut patrimonial: Désigné monument historique le 11 juin 1973, classée édifice fédéral du patrimoine le 31 mars 1994.
Région administrative:
Gaspésie / Îles-de-la-Madeleine