Saint-Octave-de-l’Avenir est un village de la Gaspésie fondé en 1932 et fermé en 1971. Le territoire du village fait aujourd’hui parti du territoire non organisé du Mont-Albert dans la municipalité régionale de comté de La Haute-Gaspésie.
La colonisation du territoire de Saint-Octave-de-l’Avenir commença en 1932 dans le cadre d’un programme de colonisation. Le village était situé dans les monts Chic-Chocs sur la péninsule gaspésienne. Il était couramment appelé simplement Saint-Octave. Il était situé dans l’arrière-pays de Cap-Chat, plus précisément à 18 km de cette ville et à une altitude de 380 m. Une chapelle qui servit également d’école fut construite en 1933, le bureau de poste fut ouvert en 1934 et en 1935 la paroisse reçut son premier curé résident, Auguste Rivard. La même année, une seconde chapelle ainsi qu’un presbytère furent construits. C’est également cette année là que le village fut officiellement fondé. Une route carrossable fut construite pour rejoindre Cap-Chat de 1936 à 1937. De 1939 à 1940, l’église fut construite. Le village atteignit son maximum de population en 1941 avec 1067 habitants.

Le nom de « Saint-Octave-de-l’Avenir » rappelle le curé fondateur, Louis-Octave Caron qui est né à Saint-Octave-de-Métis. Aujourd’hui, le toponyme correspond à un lieu-dit du territoire non organisé du Mont-Albert.Le nom de La Colonie-de-Saint-Octave-de-l’Avenir a également été utilisé et l’endroit était populairement, surtout à ses débuts, simplement appelé « la colonie ».
En 1961, le village ne comptait plus que 510 habitants.
Le village fut fermé dans le cadre du « plan de développement de l’Est du Québec » sous le gouvernement de Robert Bourassa qui recommandait la fermeture de dix paroisses en Gaspésie, incluant Saint-Octave-de-l’Avenir. La fermeture a été officialisée lors d’un référendum municipal le 25 septembre 1970 qui se solda avec 90% en faveur de la fermeture. Le gouvernement provincial prévoyait la remise d’une somme de 1000$ pour chaque couple ainsi que 500$ par enfant de la famille, mais plusieurs familles étaient déjà parties sans compensation avant la fermeture du village Deux maisons du village ont été déménagées, les autres ont été brûlées ou démolies. Lors de sa fermeture en novembre 1970, le village ne comprenait plus que 225 habitants. Les dernières familles partirent en 1971, à l’exception de trois familles de cultivateurs. D’ailleurs, un documentaire intitulé Chez nous, c’est chez nous fut tourné pour le départ de la famille Aurèle Fraser en 1972.
Le village fut acquis en 1972 par la Ligue navale du Canada afin d’en faire un camp de cadets de la marine. Le camp devint un camp de cadets de l’air en 1980, puis, un camp de cadets de l’armée en 1983, avant d’être finalement fermé en 2005.
Aujourd’hui, les seuls bâtiments du village qui existent encore sont l’église, l’école et le presbytère. Ce dernier sert d’auberge.
Pour plus de détails et des images d’époque du village de Saint-Octave-de-l’Avenir, je vous invite à visiter le site web de la Corporation des Anciens de Saint-Octave-de-l’Avenir.